mardi 28 février 2012

police fédérale los angeles

TO LIVE AND DIE IN L.A. est réalisé en 1985 par William Friedkin sur un scénario coécrit avec le romancier Gerald Petievich. C'est, avec FRENCH CONNECTION, son meilleur film et un classique inusable, ne serait-ce que par son formidable casting, la photo de Robby Mülller, la musique de Wang Chung et, bien sûr, la fameuse poursuite automobile ; le tournage de celle-ci dura six semaines et intervint à la fin du tournage pour que, en cas d'accident, le film puisse tout de même être monté !

C'est donc principalement l'histoire d'un antihéros avec lequel on a du mal à entrer en empathie tant il est individualiste, égoïste et odieux. L'agent Richard Chance est interprété par un jeune William Petersen que l'on avait vu dans THE THIEF de M. Mann en 1981 et que l'on retrouvera dans MANHUNTER du même Mann en 1986. Eh oui, il a eu une carrière avant CSI !

Au début du film, il est encore associé à son meilleur ami et partenaire, Jim Hart (Michael Greene), un vieux briscard qui, à deux jours de la retraite, va trouver le moyen de se faire assassiner par l'homme qu'il recherchait. Cela va nourrir la soif de vengeance de Chance et le pousser aux pires extrêmités.

Du coup, on lui adjoint un autre partenaire, l'agent John Vukovich (John Pankow) qui a soif de travailler avec Chance mais qui, s'il a du mal à le suivre dans sa trajectoire folle, finit par lui ressembler.

Le patron de l'agence Los Angeles est joué par Robert Downey senior, le père de qui-vous-savez.

La délicieuse Darlanne Fluegel joue Ruth, l'indic et amante de Chance qui abuse de son statut (elle est  libérée sur parole) pour la faire travailler pour lui. Elle le renseigne sur Masters mais aussi sur le plan du Chinois et de ses billets qui va précipiter l'intrigue.

Car toute l'hitsoire (hormis l'intermède terroriste au début) tourne autour du trafic de faux billets et d'un faussaire génial, Rick Masters. Friedkin avait fait appel à deux ex-faussaires pour apprendre comment procéder et ils firent réellement des faux billets dont certains se retrouvèrent même en circulation. Dans l'édition spéciale du dvd (pas le mien, hélas), on peut voir un documentaire intitulé "Counterfeit World: Making 'To Live and Die in L.A.'" qui raconte en détail cet aspect du tournage.

Rick Masters c'est Willem Dafoe, encore jeune, le visage à peine marqué, qui avec sa silhouette élancée a tout d'un chat aux réactions imprévisibles. Il est absolument génial dans ce rôle.

Bianca, la maîtresse de Masters est interprétée par Debra Feuer, alors mariée à Mickey Rourke.

Mention spéciale pour John Turturo, dans un de ses premiers rôles au cinéma, qui est parfait.

Le cynisme du système est incarné par Dean Stockwell qui est l'avocat sans états d'âme de Masters.


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